samedi 26 octobre 2013

- Action bannière 26-10-13 - Les «Janette»: Féminisme raciste!

Chères Janette,


Vous ne semblez pas comprendre que la Charte et toutes les divisons qu'elle entraîne repose sur des objectifs précis et ignobles. Tout porte à croire que l'électoralisme crasse ait échappé à votre vigilance. Le PQ ne veut que diviser pour mieux régner et cela semble porter fruit. Cela fait bientôt quatre ans que nous vivons les effets néfastes de la dernière crise économique. Précarité chez les jeunes, diminution des conditions de vie générales de la population, augmentation des coûts d'éléments essentiels (alimentation, logement, éducation, santé). En temps d'austérité, les partis politiques au pouvoir cherchent à nous distraire des vrais problèmes, soit la précarité, les coupures dans les mesures sociales et les faiblesses du système économique. Le PQ n'en a rien à faire du féminisme et de l'égalité homme-femme. C'est dans son propre intérêt qu'il propose cette Charte.

La prétention que vous avez à défendre l'égalité homme-femme est insoutenable. Vous croyez aider les femmes musulmanes en les forçant à enlever leur voile? Vous soutenez un projet allant à l'encontre de la Charte des droits et liberté de la personne en faisant notamment la promotion d'une discrimination basée sur des motifs religieux. Ces femmes, que la Charte veut exclure du marché du travail, subissent également les contrecoups de la crise. La Charte des valeurs et ceux et celles qui l'appuient ne font qu'entretenir la haine et la précarité. Nous avons plus en commun avec ces femmes que l'élite bien-pensante du PQ, traître et bourgeoise. Vos contradictions et votre xénophobie ne font en sorte que d'exacerber les inégalités entre les femmes.

Vous prétendez que se sont des initiatives gouvernementales qui auraient donné le droit de vote aux femmes du Québec et qui auraient permis au peuple québécois de s'émanciper de la religion catholique. Contrairement à vous, nous croyons que ces acquis se sont faits par des luttes, longues et ardues. L'émancipation des femmes viendra d'elles-mêmes et forcer certaines d'entre elles à se plier à des lois que la majorité blanche et catholique leur impose est patriarcal et autoritaire.

La Charte des valeurs québécoises, exclusive et raciste, ne représente pas nos valeurs. Elle est pour nous une honte, une façon de nous diviser et de nous éloigner des véritables enjeux de notre société. Restons uni-es.

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Collectif
Libertaire
Montréal


mardi 1 octobre 2013

Solidarité avec Youri et Guillaume, arrêtés du G20


Après plus de 3 ans d'attentes et de tergiversations, nos camarades Youri et Guillaume reçoivent finalement leur sentence, soit six mois d'emprisonnement pour avoir participé à une manifestation pourtant légitime. Une fois encore, le système judiciaire nous impressionne par sa capacité à rendre des jugements biaisés contre des militants et des militantes alors que de vrai-es criminel-les s'en tirent sans embêtement. Nous tenons à exprimer notre plus grande solidarité avec nos camarades Youri et Guillaume qui iront en prison pour leurs convictions et leurs actions politiques.

Nous ne pouvons passer sous silence notre colère face à un système qui, non seulement, veut faire taire nos camarades mais tente aussi de nous faire taire par des procédures judiciaires et par la répression politique.

Le gouvernement essaie de justifier ce qui s’est passé à Toronto lors du G20 en désignant des bouc-émissaires. Rappelons que le G20 a été le théâtre de la plus grande arrestation de masse de l’histoire du Canada. Que le coût total du sommet, incluant le système de sécurité et de répression policière hors du commun, est estimé à 1 milliard de dollars canadiens. La répression politique que l’on a vue lors du G20, nous prouve une fois de plus que notre société est tout sauf juste et démocratique.

Plus de 1100 personnes ont été arrêtées arbitrairement et de façons abusives lors du G20 suite à l’utilisation par le gouvernement de l’Ontario d’une loi spéciale, secrète et illégale qui violait plusieurs de nos droits fondamentaux. La plupart des manifestant-e-s arreté-e-s ont été détenu-e-s dans des conditions inhumaines, ont subit des kidnappings, du profilage politique, des descentes dans leurs résidences privées et lieux d'hébergement, des violences psychologiques, physiques et sexuelles, de l’intimidation ainsi que du harcèlement. Pis encore, la vaste majorité a été relâchée sans accusation, alors que d'autres ont subit un processus judiciaire inutile pendant des mois voir même des années, pour avoir simplement manifester leur désaccord avec les politiques capitalistes, sécuritaires, sexistes, colonialistes et antisociales du G20 et des grands financiers mondiaux.

Nous ne pouvons que dénoncer cette situation de deux poids deux mesures. D’un coté nos camarades subissent de la répression politique et font face à la prison alors que de l’autre, les financiers et les dirigeants politiques du G20 – les mêmes qui nous ont plongé au cœur d'une crise économique profonde et qui nous imposent un système qui privilégie une minorité – se réunissent derrière des portes closes pour discuter de notre sort. Nous ne pouvons que lutter aux cotés de nos camarades contre ce système inhumain.

Quand l’argent passe avant les êtres humains, quand la dictature du capital fait mourir de faim des millions de gens à travers monde, quand un système illégitime crée des millions d’exclu-es et laissé-es pour compte, quand la seule réponse de l’État face à la grogne populaire est la répression et la violence politique. Notre devoir est de prendre la rue pour dénoncer et lutter.

Nous ne pouvons qu'être solidaire avec nos camarades dans ce combat.

Solidarité avec les arrêté-e-s du G20,

Solidarité avec ceux et celles qui ont subit la judiciarisation, la criminalisation ou qui sont emprisonné-es pour leurs idées politiques,

                                                                            Solidarité avec Youri et Guillaume!


                                                       Parce que les vrais casseurs sont chefs d'État!
Collectif libertaire Montréal
Collectif anarchiste Emma Goldman