Mercredi le 5 juin, en pleine rue de Paris, un groupe d'antifas tombent sur un groupe de «boneheads» arborants des symbôles ne laissant aucun doute possible sur leur orientation politique. Cette rencontre qui, à prime abord pourrait sembler banale, allait se transformer en tragédie avec le décès de notre camarade Clément Méric. Cette violente attaque fasciste s'inscrit dans un contexte de radicalisation des extrêmes-droites dans la foulée du projet de loi sur le «mariage pour tous». En effet, depuis quelques semaines, bon nombre d'agressions racistes, homophobes ou politiques ont eu lieu dans l'hexagonne.
Cette situation en France est préoccupante, mais s'inscrit malheureusement, dans un contexte européen de montée de l'extrême-droite. Les exemples de la Grèce, de la Pologne ou de la Russie, où le discours haineux est en forte progression accompagné d'une inquiétante multitude d'agressions armées, illustrent bien cette triste conjoncture. Entre les ratonnades et le «gay basching», les victimes se multiplient à un rythme préoccupant.
La crise économique qui atteint l'Europe ainsi que plusieurs autres pays, crée les conditions nécéssaires à la floraison des idées d'extrême-droite radicale. Tout cela attisé par une pléïade de vendeur de haine, de discours populistes et de propagande antagonisante de tout acabit.
Malheureusement, bien que tout cela nous semble loin, le Québec n'y échappe pas. Bien sur, la situation n'est pas aussi dramatique qu'en Europe, mais l'existence de groupuscules extrémistes promouvant la haine, l'homophobie et le racisme est bel et bien réel dans la Belle province. Ces groupuscules, bien que marginaux, sont alimentés par nos vendeurs de haine professionnels, Radio X, V télé et dans une moindre mesure LCN/TVA. Aussi plusieurs politicienNEs leurs apportent de l'eau au moulin, que ce soit les maires Labeaume et Tremblay (Jean), le PQ avec son discours identitaire ou bien le gouvernement fédéral dans sa totalité. Évidemment, les gouvernements précédents avec leur ensemble de politiques antisociales et discriminatoire ont permi l'enracinement à des degrés divers des idéologies fascisantes.
Dans ce contexte, il importe d'opposer une résistance soutenue aux idées haineuses et aux violences de l'extrême-droite. Que ce soit par l'éducation populaire ou par une résistance plus active, ce discours diviseur doit être contré par des valeurs d'inclusion et de solidarité. Nous ne sommes pas en lutte contre nous-même, contre les femmes, contre nos amiEs immigrantEs ou ceux et celles de la communauté LGBT (lesbienne, gai, bisexuelLE, ou trans) mais bien contre l'État et la classe dominante. C'était le combat de Clément Méric et c'est celui que nous poursuivrons avec acharnement en sa mémoire.
Clément a décidé de chasser ce discours, de chasser cette haine, de chasser ces actes barbares d'agressions gratuites, de chasser la violence comme finalité et il en est mort. Déjà, les vautours corporatistes, réformistes et républicains tentent de récupérer sa mémoire. Comme le dit si bien un camarade de l'Action antifasciste Paris-Banlieue, «Clément était anarchiste!» Il a décidé de lutter contre le capitalisme, contre le fascisme et contre l'État, il a identifié les sources d'injustices et a mis sa vie au service de cette cause.
C'est parce que nous sommes résoluement antifascistes,
C'est parce que nous sommes résoluement anticapitalistes,
C'est parce que nous croyons a un monde libéré des injustices, du racisme,
des discriminations, du sexisme et de la haine,
C'est parce que tu es mort comme tu as vécu, debout
Que nous te disons merci Clément!
Ni oubli, ni pardon, ici comme ailleurs le fascisme ne passera pas!
Nous apportons également toute notre solidarité aux parents, camarades, amiEs et proches de Clément Méric...
Des libertaires du Québec!
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